REGISTRES DU BUREAU

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led. affaire, et neantmoings la conclusion differée eu esgard au petit nombre qui s'en est trouvé par cy devant; aussi que l'affaire dont est question requiert célérité et briefve expedicion, veu le temps determiné par le Conseil privé du Roy, contenu en la requeste dc lad. Ville presentée aud. Conseil par iceulx depputtez, dont lecture a esté faicte en lad. presenle assemblée avec la responce faicte sur icelle; et oy encores le récit faict par icelluy Courtin du discours dc sa légation et voyage avec maistre Françoys de Vigny, procureur de la Chambre des Comptes, et la matiere mise en deliberacion; a esté conclud et advisé que on doibt savoir et veoir par estat le fons de tous les deniers de lad. Ville, et icelluy veu et sceu, fournir jusques à une bonne somme

de deniers, laquelle sera tenue presle à offrir au Roy par celuy qui sera depputté à aller vers luy, luy offrir lad. somme, en le suppliant très humblement se contenter, et luy remonstrer les ruynes des bastimens d'icelle Ville, très neccessaires à faire, comme l'Ostel d'icelle, les murailles, boulevert et les fontaines; ets'il est possible parler à sa personne, et ou il plaira aud. seigneur avoir toute lad. somme, luv demander terme pour satisfaire au reste de lad. offre. Et neantmoings ce pendant, de peur d'estre saisie, sera pourveu par emprunt, interest,rente ou autrement, pour avoir lesd, deniers pour les fournir aud. seigneur, s'il en est besoing et neccessité. Et ce pendant, sera tousjours par le menu continué le bastiment de lad. Ville f¹'.

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XXVI. — Pour que chaque quartenier fasse description des habitans

POUR ENTENDRE LE SECOURS QUE LE Roy POURROIT AVOIR EN SES AFAIRES.

6 juillet 1542. (Fol. a4 v°.)

Du vi^e jour de Juillet mil v^c quarante et deux.

Cejourd'uy, en ensuivant le mandement faict de la part de Monseigneur le reverandissime Cardinal de Bourbon'²', Mess" dc Montmirel, Prevost des Marchans ; Legras, Courtin, de Bragelongne et Perrot, Eschevins, sont comparuz à une heure de relevée en la maison des Tournelles, rue Sainct Anthoine, en laquelle estoit logé led. s^r reverandissime. Ausquelz il a remonstré que pour les affaires urgens du Roy il estoit besoing que chascun Quartenier feist description des habitans de son quartier, tant riches, de moyen estat, que povres, pour entendre le secours que le Roy pourra avoir en ses affaires; et que ence, il les prioit faire toute la dilligence qu'il leur seroit possible. Auquel s^r reverandissime mesd. s" les Prevost des Marchans et Eschevins ont faict responce qu'ilz estoient prestz en tout ce qu'il seroit en leur puissance, obeyr au Roy, et

que demain ilz assembleraient les vingt quatre Conseillers de la Ville et qu'ilz feroient entendre aud. s^r reverandissime leur avis, pour après y donner promptement ordre pour le service du Roy en la plus grant dilligence qui sera possible. Et ce faict, mesd. s^rs les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville se sont retirez oud. Hostel de Ville, ouquel ilz ont incontinant faict faire les mandemens, et iceulx envoyez aux vingt-quatre Conseillers de lad. Ville en la forme qui ensuit :

"Mons^r le President, plaise vous trouver demain à l'Ostel de lad. Ville pour entendre ce que Monseigneur le reverandissime Cardinal de Bourbon nous a ce jourd'uy dit de par le Roy, pour ses urgens affaires ; et vous prions n'y voulloir faillir. Faict au Bureau de lad. Ville, le vi^e jour de juillet mil cinq cens quarante deux, n

C A la suite de cette séance, le Registre porte un blanc d'une page et demie.

(2) Louis de Bourbon, dit le cardinal de Vendôme, évèque de Laon, archevêque de Sens, administrateur de plusieurs évêchés et abbayes, créé cardinal par Léon X à l'âge de 24 ans (i4g3-i556). Le cardinal agit ici en qualité de Lieutenant général du Roi pour Paris et l'Ile de France.